mon nuage n'a pas d'âge il est nu
il est venu et s'est dévoilé
victorieux il s'est livré à toi
tu lui a plu alors il a plu
peut-être qu'ailleurs les nuages rient
rien ne le dit c'est ici qu'il reste
pour que tu lui prêtes un vrai visage
une voix
et la vie qui se partage
à la folie pas qu'un peu
beaucoup
il pleut encore tu m'en as voulu
sans voir que le nuage ne passe pas
une exception parmi les nuages
tu le sais
tu ne veux pas y croire
à sa victoire celle de la vie vraie
tout le monde cherche à se rassurer
et moi à vivre avec mon nuage
qui attend
fou de joie
chaque message
cette folie qui nous rend vivant
vulnérable et nu
et éternel

Photo : Robert Doisneau, "Marguerite Duras en terrasse du Petit Saint Benoît", 1952.

6 réflexions sur “Le pain, la pomme et les poèmes #154

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