Il faut attendre, il faut t’attendre. Fut un temps où tout t’attendrissait, où tu t’attendrissais, le sel de bain, la mousse qui pique et le grain de poussière dans l’oeil droit, pourquoi. Le château de sable glisse entre mes doigts comme les secondes entre chaque vague, il y aura toujours la vague d’après et la suivante, des secondes pour un long moment, une éternité à la fin, sauf que la mer ne met jamais de fin aux vagues, tu peux toujours attendre la prochaine avant de plonger, pourquoi pas. Je fermerai ma main pour retenir du château les fortifications, ce courage des tentatives maintes fois avortées, regarde donc elle sera tressée en or ta couronne.

Le regard reste désert, il aimerait se jeter mais où se projeter sans horizon alors il me parle d’un rythme cardiaque que je n’entends pas puisque moi j’attends. L’impatience rend sourd, écoute le chaos des klaxons contre celle qui voudrait traverser sans avoir commenté tous tes profils, la faute à la poussière dans l’oeil. Voilà que j’ai envie de m’enliser sans enlaidir le trait dévêtu de toute pudeur, la plume garde le rythme et tient la barre, elle finira par nous sauver, mais comment. 

Nous sauver des rumeurs ? Comment ça, là-bas la neige a déjà enseveli toutes les rumeurs, j’ouvre ma main sur ce verglas pour y jeter du sel et du sable. Viens, traverse.

Le désir fourmille dans les jambes et grimpe le long d’une crampe qui s’accroche et me tord pour m’atteindre en plein coeur, je tiens le rythme, jamais sans crainte.

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4 réflexions sur “Gedicht #22

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