en terrasse de nos rêves le tilleul nous raconte
sa soif immense au lendemain des grandes orgues
c’était l’été le désordre et tout remuait
il fait à présent la sourde oreille à l’hiver
a-t-on jamais vu un arbre migrer ailleurs
vers d’autres contrées les racines en bandoulières
le son de sa plainte ne prend pas source tout en bas
dans les souvenirs mais comme une prière pour
danser encore et apprendre les pas vers toi
le son monte jusqu’au ciel et nos regards le suivent
jusqu’à la tentation charnelle sur l’autre rive
de ce rêve je me souviens d’une étrange fin
Photo : Joan Miro, « Danseuse écoutant jouer de l’orgue dans une cathédrale gothique », 1945.
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