ainsi le monde entier préfère se prosterner
j’abrège mes adieux pour mieux prendre le large
mon pied est trop marin pour céder aux courbettes
soudain une pluie d’or déshabille le ciel sombre
s’ouvre une nouvelle route
qui donc veut me troubler
je laisse sur moi tomber le rayon de soleil
et sans m’être attachée je rêve de le suivre
par miracle ma voile reste à la verticale
suis-je encore capitaine
de mon propre dessein
quelle sera la saison par-delà l’horizon
les dieux peuvent s’acharner je sais où m’échapper
je ne suis plus ici
je vis dans un ailleurs
Photo : Gustav Klimt, « Danaé », 1907.
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