un ailleurs sans retour qui tangue sans tendresse
je ne suis plus inscrite sur l’un de vos registres 
sinon en mode épique quand l’effroi est franchi
je mets le cap sur l’esthétique 
le répertoire 
des vagues joue ma gamme déglinguée 
tout ce vers quoi
je ne tends pas je ne me sens 
plus attachée 

sous l’impulsion des accélérations de pouls
mes artères nous transportent mon cœur tel un vaisseau
et moi déroulant une à une
les vertèbres 
de l’aventure de port en port 
et chaque soir
le visage est différent de
celle sur qui
je vois le soleil succomber à la beauté 

Photo : Felix Vallotton, « Paysage, soleil couchant », 1919.

un ailleurs sans retour qui tangue sans tendresse
je ne suis plus inscrite sur l’un de vos registres 
sinon en mode épique quand l’effroi est franchi
je mets le cap sur l’esthétique 
le répertoire 
des vagues joue ma gamme déglinguée 
tout ce vers quoi
je ne tends pas je ne me sens 
plus attachée 
sous l’impulsion des accélérations de pouls
mes artères nous transportent mon cœur tel un vaisseau
et moi déroulant une à une
les vertèbres 
de l’aventure de port en port 
et chaque soir
le visage est différent de
celle sur qui
je vois le soleil succomber à la beauté 

Photo : Felix Vallotton, « Paysage, soleil couchant », 1919.
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2 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #33

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