je reste je le confesse dans une sourde tristesse 
la lumière s’est éteinte emportant les couleurs 
emportant tout autour
il n’y a plus de lieu plus d’aiguille
ni boussole
le sol s’est dérobé
la neige nous tire dessus une pluie de balles glacées
les heures s’égrènent ailleurs ici la poudrerie 
nous a coupé du monde 
un blanc sans profondeur 
opaque et sans lueur tourmente nos maisons
le vent dans sa violence ne veut plus rien entendre
ils tourne autour glacial mais ne sait pas danser
son regard antarctique m’empêche de penser
je sombre dans l'oubli et ne dormirai plus
 
Photo : Kasimir Malevitch, « Village le matin après une tempête de neige », 1912.
Publicité

2 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #24

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s