je sais de chaque instant la peur que c’est de perdre le fil bien trop fragile
s’il n’est assez tendu il devient un lacet
sans plus rien élancer
si je lâche ta main tu t’envoles sans moi dont les souliers sont liés
je n’irai rattraper cet élan de ta main
pour te relire un jour
tu as inventé la promenade manuelle en faisant le tour de
mon île tant de fois que j’ai déployé mes
ailes pour m’élever vers toi
ce projet parcouru je le refais à pied il semble qu’un nuage
nous ait souvent suivi il revient pour me dire
que tu y penses parfois
Photo : Marc Chagall, « La promenade », 1918.
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