La Prom’Classic est annulée, qu’à cela ne tienne le week-end à Nice en sera moins stressant dès l’arrivée et plus festif jusqu’au bout, c’est ce que je me dis en notant même que je m’étire, la bonne nouvelle c’est aussi que je peux retourner courir sans m’économiser jusqu’à dimanche. Pour remplacer le 10km, une sortie longue est prévue par le club sur les collines autour de Nice, le reste du programme ne change pas et un très joli soleil est toujours prévu sur la Promenade. Ici, les gants et le bonnet sont à nouveau de rigueur pour sortir courir, j’encourage la lumière. J’ai une envie furieuse d’être en train de courir sous le soleil, c’est ce mois de janvier qui me rappelle déjà juin et juillet en m’induisant en erreur alors que décembre me ramenait à octobre, j’emporte dans ma course des espoirs d’accélération du temps pour mieux percevoir la chaleur, ressentir son réconfort et me trouver enveloppée par sa présence tandis que le froid est absence. J’ai le choix en attendant de faire mon sac entre une nouvelle séance de natation après mardi, un aller-retour aux cycles Laurent pour retrouver mon vélo de course prêt en cas de redoux, ou le plus simplement du monde une séance de cinéma en attendant qu’elle vienne me rejoindre. En voyant le dernier Matrix, j’ai eu envie de regarder à nouveau les trois autres films en me rappelant de l’effet qu’avait provoqué sur moi le premier épisode en 1999, l’histoire d’une quête et je me souviens aussi avoir commencé à écrire sur la bande son que j’écoutais en boucle comme pour mieux entrer en transe ou dans un rythme obsédant, j’écrivais alors une lettre. Aucun souvenir ne m’est resté des films précédents, je me dis surtout qu’il faut que je reprenne mon texte Genre parce qu’il continue à me questionner et me relance de son côté régulièrement. Ce matin, j’ai revu la photo de groupe que nous avions prise place Massena avant la course, c’était le 6 janvier 2019 et il faisait un froid glacial, j’étais en débardeur et j’allais finir en 46’ avant de progresser sur cette même distance en janvier puis en février, toujours avec Pascal. Nous avions pris une photo de nos ombres la veille, lui et moi face au kilomètre 9, sans savoir que j’aurais un coup de mou dès le 5e kilomètre, au moment du demi-tour avant de repartir dans le sens opposé sur la Prom noire de monde, des badauds, je n’avais rien mangé la veille au soir, j’aurais mieux fait de retrouver tout le monde à la pasta party, les mauvais choix me marquent. Le village de la course était très animé, nous y retournions souvent, et le coucher de soleil m’avait projeté en Grèce sur mon île alors que je connaissais pourtant déjà Nice, sauf que je ne connaissais pas encore Tinos à l’époque où Annie m’avait fait découvrir son joli havre de paix, les terrasses sur le Cour Saleya avec mes premiers coups de soleil parce que je ne passais pas encore la plupart de ma vie à l’extérieur, la plage de galet et la vague de 16h, le marché, l’Italie. Demain je renoue avec la Méditerranée dans une nouvelle ambiance, qu’il me tarde de découvrir comme si je partais en vacances d’été en plein hiver, par le truchement d’une matrice.

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