mon âme cousue d’un fil si timide et modeste
qu’on pourrait le nommer violette 
ne se laisse pas compter fleurette 
se garde bien de dévoiler
son inviolable secret 
voué à l’oubli
de l’égo
quand 
arrivé au spectre visible 
de ton cœur le soleil explose 
se décompose en prose accessible 
à la plus belle part de l’ombre un seul rayon 
de ta chaleur le plus discret notoirement 
quand la raison vient à manquer 
me permettrait de rapprocher 
la lavande de la prune 
nippone et nos ailes 
trop affaiblies 
de la force 
pour soulever 
le tapis de l’hiver

Photo : Paul Klee, « Paysage d’hiver, dominante violette », 1923.
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2 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #19

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