pour souffler dans ma voile je déploie la rétine cette île interne gardée par les ailes paupières si fières
sans idée plus précise l’élan se fait pressant comme un rapace contemplatif fatigué de tourner 
une onde me repère m’approche j’attaque au cœur et je pénètre à l’intérieur
partie prenante je suis l’œil du cyclone
je suis en proie au creux de la tempête elle va reprendre c’est à ce moment que la beauté apparaît 
de plus belle elle reprend je n’ai eu que le temps de m’inspirer avant de mettre ma nuit par écrit

Photo : Mark Rothko photographié par Rudolph Burckhard, 1960.

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