je suis entourée entière par le mouvement
des sentiers qui grimpent et 
de la pluie qui retombe
du trottoir s’étalant
des marées rétractées
et mes pas s’inscrivent dans un éternel par cœur
ce parcours que fermés
les yeux connaissent car
il est de ces chemins
que l’on a fait en soi
avant de les éprouver en formes et couleurs
dans d’autres paysages
reflets parfaits de l’âme
auprès de sœurs complices
dont l’écho intérieur
s’adresse à moi comme une réponse à la question
que je n’ai pas osée
mais qui s’est imposée
que fais-tu là alors
que je n’attendais rien
sans me le dire là-haut je t’attendais tout bas

Photo : Chu Teh-Chun, « Les brumes du passé », 2004.

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