mon premier vers sera ce métro traumatique
qui déboule débile que j’aligne en enfilade
et dans lequel je t’imagine ne pas t’y faire
avec ces voisins et ne pas t’en faire non plus
je m’assieds comme toi et me laisse secouer
mon deuxième te remet ce matin sur les rails
d’un extérieur qui t’a manqué après des nuits
dans les sous-bois loin des rumeurs et loin de moi
mon troisième voit le soleil se lever enfin
sur la ville et plus sous l’oreiller tu respires
mon poème te trouve dans les derniers petits pas
d’un moment printanier dans ta nouvelle journée
Photo : Jean Dubuffet, « Visage rouge et visage bleu, Le Métro », 1943.
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