quand l’été débarque en galopant 
au détour d’une soirée en plein hiver 
c’est la crinière fière et rieuse furieux 
qu’on ne l’ait pas invité jusqu’ici
pour mieux m’embarquer là 
où il n’y a plus pied 
ni sur terre 
ou en rêve
et j’en perds mes moyens
je me trouve face à toi comme sortie du miroir
auquel je souris le matin 
en t’inventant
et te voilà vivante comme le chant d’un oiseau
que le jour qui décline ne retient même plus
de voler la victoire à la nuit consentante
pour durer quelle que soit la couleur 
de ce bleu

Photo : Franz Marc, « Le cheval bleu », 1911.
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