je compose
et fais avec
les dispositions
ces petits riens du tout
une aptitude déguisée
un grave penchant pour la langue
ces petits riens qui deviennent tout
le jeu m’éclipse et s’observe alors
un assemblage d’habitudes balbutiantes
dont bien sûr je n’ai pas la combinaison
le tout n’est pas de trouver la bonne mais
sa place
dans ce qui se met en œuvre sans s’accorder
sur rien sinon à me décomposer
c’est souvent l’autre en moi
qui gagne
il ne sait se raisonner
ni ne veut m’écouter
je devrais faire sans
mes obsessions
j’y tiens tant
Photo : Joan Miro, « Le cheval, la pipe et la fleur rouge », 1920.
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