l’océan dans mon œil me fait perdre pied et 
je nage parfois les mains loin devant avant de
toucher ferme une pensée
oui une idée fixe qui
sera le continent à conquérir auquel
j’invente tout un langage une grammaire parallèle 
à la latitude telle
qu’elle me trouve au matin
tu es la planète depuis mon hémisphère que
je scrute par hémistiches entiers tout le temps et 
partout à l’œil nu car
je ne perds pas de vue
le soleil indien sur l’atlantique j’en ramène
un rayon de souvenirs pour te réchauffer 

Photo : le soleil de l’été indien sur l’Arlantique.

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