il me reste à inventer la cinquième saison celle qui ne servirait à rien 
n’aurait pas de nom ne sauverait aucune vie non plus 
une saison vide de tout sans sable ni passé ou roche composée 
une saison pour s’évader de la saisonnalité 
un vide qui ne demanderait pas à être rempli pas plus demain qu’hier ou aujourd’hui
sans que le tout ne se prenne pour un tout
voilà la saison sans raison sans qu’elle n’existe vraiment
mais elle te plaît telle qu’elle assurément
raison suffisante pour te l’offrir

Photo : Joan Miro, 1949.

2 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #39

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