chaque soir le visage est le même devant moi
à force de chercher de mes bras dans les flots
elle m’apparaît on m’avait dit elle va chanter
ce n’est pas vrai elle ne saurait
c’est un fantôme
et ce refrain ne vient pas d’elle il est en moi
comme une sirène à l’intérieur et qui serait
à l’écoute de l’amour
de rien d’autre sinon*
ce visage devant moi voudrait bien mais ne peut
je l’avais nommé ange comme beaucoup avant moi
une messagère de volontés dictées par d’autres
elle dans tout ça ne savait pas
vouloir pour elle
la voix en moi chante pour elle je suis toujours
au bout de ces deux cent quatre-vingt dix-neuf jours
à l’écoute de l’amour
de rien d’autre sinon*
(*) “Ich bin von Kopf bis Fuss auf Liebe eingestellt”, interprétée par Marlène Dietrich dans « L’ange bleu »
(« Der blaue Engel »), 1930.
Photo : Marlène Dietrich, née le 27 décembre 1901.
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