tu t’amuses
je m’émerveille
et j’en veux encore
sur la pointe des pieds
les bras en balancier
je m’en vais cueillir la plus haute des voyelles
c’est une chance que les lettres n’aient pas de saison
elles résistent aux humeurs
comme aux extrémités
de ma bouche quand une improbable syllabe vient
s’inventer dans l’humour du cirque ce matin
me faire presque tomber
l’équilibre est moqueur
et ton rire moteur de consonnes déraisonnées
dont je me régale la peau du ventre tendue
quel désordre au jardin
quand nous marchons si bien
rien ne te réveille
main dans la main
je te tiens
Photo : Joan Miro, « Acrobate au jardin de nuit », 1948.
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