la sève a versé au ciel la virilité
de sa jeunesse par vaisseaux pourpres et oranges
et je t’attends les yeux levés comme pour y lire
du premier instant la meilleure salutation
alors que d’un sourire tu balaies tous mes doutes
je me tais le cœur au ralentis comme plongée
dans une scène que je vois comme hantée d’un ailleurs
commentée par ma voix qui me crie de parler
mais celle que je vois reste debout sans bouger
seuls les vaisseaux au loin disent le temps écoulé
je vais pour boire une gorgée et je suis assise
en train de te parler de ces moments d’absence
Photo : Giorgio de Chirico, « La conquête du philosophe », 1913.
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