La lumière en ce début de printemps est intense et secrètement gaie, magique même, j’ai des envies de prunes et de cerises, de figues gorgées de soleil, prêtes à exploser. Bientôt je trouverai la chaleur au moment de sortir et non plus en rentrant chez moi, d’ailleurs j’ai commencé à prolonger les sorties en débordant côté Batignolles, après la porte de Clichy, vers le parc Martin Luther King où je découvre les cerisiers en fleurs, c’est la magie du printemps qui s’invite à moi au détour d’une découverte de quartier. Je retourne par le pont Cardinet sur mon trajet retour du boulot, comme par nostalgie, pour arriver sur la place Clichy toujours aussi foisonnante et animée, entre sa grande librairie Galimard, la brasserie Wepler et son prix littéraire, le lycée Jules Ferry où j’ai fait ma plus belle année de prépa, j’oblique vers la porte Saint-Ouen pour une longue coulée en mode descente et relâchement des bras, je slalome entre tous étals et passants. Si je poursuis de l’autre côté au-delà de la porte de la Chapelle, je peux récupérer les quais juste avant le Parc de La Villette et filer tout droit vers Saint-Denis par les docks, le trajet s’avère nettement moins fréquenté que celui plus populaire qui mène à Pantin. Clignancourt devient le centre du monde à partir duquel j’explore de nouveaux horizons. J’écoute à nouveau Ridan, « L’agriculteur », J’ai décidé de vivre loin sur la colline, Vivre seul dans une maison avec la vue sur ma raison… ça raisonne en moi, en boucle.

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