La natation donc, mon point faible quand les autres points ne sont pas si forts que ça. Mais je continue à progresser en vélo et je sais qu’en courant moins et beaucoup mieux, j’ai moyen de retrouver ma foulée olympique d’avant les confinements, reste plus qu’à. Je retourne à la piscine le mardi, j’arrive avant 8h en traînant des pieds et le bassin est déjà plein comme jamais, je vais devoir m’insérer dans une eau qui n’est pas la mienne, m’intégrer à un rythme que je n’ai pas choisi, le bruit des vagues crées est assourdissant. Alors que j’essaie de me rencontrer sur ma nage, il me revient l’image de mes entraînements à la piscine porte de Champerret tous les midis pendant des semaines, c’était une bouffée d’oxygène et d’énergie de pouvoir faire quelque chose de ma pause, par-dessus un couloir était réservé au nageurs de crawl et j’y avais fait de gros progrès. Tous les midis, je venais nager un kilomètre en crawl en essayant d’aligner à la fois la technique apprise au club et le minimum de vitesse nécessaire pour rester dans la ligne, c’est exactement ce que j’ai perdu pendant les confinements où non seulement l’accès aux bassins n’était plus d’actualité, mais lorsqu’il l’est devenu à nouveau avec attestation, j’ai repris la natation en convalescente, en brasse, retour à la case départ. C’est comme si le confinement avait autorisé une régression et permis tous les prétextes. J’en suis là de ma réflexion et je me rends compte que j’alterne une longueur de crawl avec une longueur de brasse, contrairement à précédemment où je nageais ma séance en crawl, j’ai pris de mauvais réflexes que je reproduis jusqu’au jour où je dois performer. Deux jours plus tard, j’arrive à 7h à la piscine et je nage le premier kilomètre en crawl, voilà d’où venait la faille, j’ai dû perdre au niveau de la respiration, il faut tout reprendre. Et comme une bonne résolution ne vient jamais seule, je retourne à la chorale dès le lendemain car la respiration se travaille aussi en chantant m’a-t-on dit, plus aucune raison de basculer à nouveau vers la brasse si je me mets à répéter mes chants sous l’eau, motivée par l’arrivée d’une nouvelle cheffe de chœur prête à nous faire voyager ailleurs.

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