soleil d’hiver
tu danses te laissant caresser
dans le creux de ma main j’ai faim de ce qui fut
trop longtemps défendu
fruit aux tentantes fentes
le sang qui frappe aux tempes annonce ton accession
à maturité les myrtilles se tortillent
de timidité mais
ce n’est rien comparé
au pourpre et ta robe quand tout deux tombent à terre
sans un bruit le désir parle ainsi en silence
quand furieuse la fanfare
dans mon cœur vocifère
d’un doigt levé tu la fais taire et s’accorder
à l’atmosphère au feutré dans ta voix j’entends
la joie l’excitation
quand elles sont contenues
c’est comme de te faire ma demande en noir et blanc
et ma vie défile les yeux rivés sur tes lèvres
la promesse de l’été
tu viens de l’inventer
Photo : Helmut Newton, « Serge et Jane », 1978.
WordPress:
J’aime chargement…