Mon premier m’incite à courir des trails et me dépasse en pleine côte, mon deuxième me motive à retourner aux entraînements côtes & escaliers alors que la nuit tombe, mon troisième m’inscrit à un trail en nocturne pour finir la saison, mon tout me prend par les sentiments et j’aime ça. Jusqu’ici, je n’aimais pas particulièrement les trails parce que je manque d’appui et d’équilibre, les parcours dans la boue me font plutôt fuir que rester, un peu comme l’attente sous la pluie. Maintenant que j’arrive à la fin de ma saison de triathlon, j’ai l’occasion de me détendre et de goûter à d’autres plaisirs comme celui de découvrir de nouveaux paysages tout en courant, le changement de rythme imposé par les variations du dénivelé le long des sentiers, une ambiance franchement plus conviviale que sur les parcours de course sur route où la compétition domine. Par-dessus tout, l’esprit d’équipe est très présent, je ne m’inscris jamais sans camarade de jeu. Tout le contraire, quand j’y pense, de mes courses de triathlon dont je ne parle quasiment pas au club ni à personne d’autre, sinon à la personne qui m’accompagnera, dans un souci que j’aurais du mal à qualifier, à la fois superstition stupide et intense concentration pour en faire le maximum et me donner les moyens d’arriver au moins sur la ligne de départ sans en parler de trop parce que j’aurais peur de me sentir discréditer ou d’entendre des conseils qui pourraient me déstabiliser au moment, et ces moments sont fréquents, où je suis en proie à tous les doutes. C’est la même chose pour l’entraînement de triathlon que je reprends en changeant d’heure mon réveil, moi qui me plaignais déjà de me réveiller dans une profonde obscurité, là c’est la nuit et je tâtonne encore pour savoir à quel rythme je dois avancer en jonglant avec les trois disciplines. Je commence par avancer et on verra bien à quelle allure on peut tenir un rythme ternaire, c’est exactement ce que me confirme le coach qui me trouve à 7h dans la salle de fitness ce mercredi en train de reproduire la série de trois fois trois exercices différents, il a l’air plutôt content. Vingt minutes plus tard, je m’enfonce dans l’eau fumante du bassin extérieur pour 2000m de natation alternée en crawl et en brasse coulée, j’y vois plus clair sous l’eau qu’à la surface tant la brume est épaisse ce matin, il ne doit pas faire plus d’un ou deux degrés et j’ai bien senti à vélo qu’il m’aurait fallu un bonnet ce matin, je boucle mon trajet retour pour finir sur 20km. Peut-être le chiffre deux me veut du bien actuellement, toujours est-il que ce rythme matinal qui me fait rentrer chez moi pour 9h tapantes me convient bien et me donne une pêche d’enfer. J’imagine qu’il me faudrait plutôt alterner ce genre de valse à deux temps avec la course à pied un autre jour et, comme me l’a répété une nouvelle fois le coach ce matin, prévoir un jour où même une balade à vélo ne serait pas envisageable, dans l’idée de laisser le corps se reposer, les tissus cellulaires se reconstruire et le mental se projeter en forme sur la prochaine séance, et ça tombe bien en cette veille d’un jour férié et à quelques jours du semi-marathon de Deauville.

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