tu es là à présent vois comme l’ouvrage avance 
à mesure que les heures reculent vers l’échéance 
je retourne les saisons délivrer les couleurs 
j’ai déclaré au ciel 
mon amour pour la sienne
pour que plus rien du tout ne dépasse au grand jour
j’ai caché les coutures des souvenirs divers 
il restait tous ces trous dans nos conversations
rapiécés à l’envers 
et ton visage aussi
quand tout disparaitra je dormirai enfin
le soleil reprendra son travail de tissage
à partir d’un rayon ce nouveau fil offert
je rends les armes les larmes
suivront par poste restante

Photo : Henri de Toulouse-Lautrec, « Un ouvrier à Celeyran », 1882.

2 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #71

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