de ce creux de la main désiré maintes fois
je retiens la ligne de vie
une voie tracée en arc-en-ciel
pour nuancer rimes et marées
je ne scellerai aucun pont d’un cadenas
ni n’abîme l’arbre au couteau
sur le sable je trace son prénom
dont l’écume lèchera chaque lettre
je me fais plus petite qu’un atome
pour tenir
dans cette main aussi grande que la terre toute entière
Photo : Jean-Michel Basquiat, « Obnoxious Liberals », 1982.
au réveil penchée sur une aube vulnérable
joindre son amour à l’ultime ciel
en caresser l’animal délirant
appeler le matin du bout des lèvres
de son prénom de miel
et l’envoyer jouer avec le plaisir des oiseaux
et la sussuration des sables
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se rassasier de ses caresses
sans qu’elles ne cessent
et repartir le nez au vent
les bras ouverts
vers le ciel partagé mille fois
depuis la voix familière et aimée
qui appelle depuis la rime montante
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