Premier podium de l’année, première place, premier duo féminin à la course de la Saint-Valentin, première course de l’année et les sensations étaient au rendez-vous pire que jamais. Nous avons fait et refait les matchs avec mon binôme Cupidon pour que chaque coureur trouve son partenaire de course, le fichier semble parfait et les derniers détails seront réglés le matin au moment du retrait des dossards, je ne me rends pas compte encore du stress qui nous attend. Des coureurs se sont désistés sans prévenir, les températures sont très basses en ce samedi, et nous voyons arriver à notre stand des coureurs auxquels nous donnons le numéro de dossard sans savoir si le partenaire fera honneur au rendez-vous, jusqu’au premier couple sur place que nous confirmons, les autres suivent pendant plus d’une heure, nous gérons, nous improvisons. J’ai une admiration pour toutes les bénévoles qui comme nous se sont levés à 6h pour le club. Forcément, lorsque Nadège qui a officié aux consignes depuis le petit matin vient me chercher à vingt minutes seulement du départ de la course, je nous souhaite de l’emporter parce que nous le méritons plus que n’importe quel autre coureur juste venu récupérer son dossard à la dernière minute, j’essaie de prendre une dernière inspiration avant de rejoindre la ligne de départ à deux. Nous nous sommes levées à 6h pour partir à 7h au petit trot jusqu’au gymnase où les coureurs viennent chercher leur dossard et laisser leurs affaires, il n’y a personne dans les rues et il fait très froid mais l’ambiance est grisante et je suis confiante, j’ai envie que nous courions à deux. C’est ma troisième course de la Saint-Valentin, j’ai commencé et fini asphyxié les deux fois précédentes parce que j’ai couru plus vite que ce que je pouvais, cette fois-ci je me suis régalée. Le secret de cette course, c’est de partir très vite dans la première descente et de garder cet élan. Je sais que Nadège me suit parce que nous avons la même stratégie de course et parce que je l’entends souffler, nous gardons le même rythme et les premières petites côtes arrivent que nous avalons, je ne me sens pas asphyxiée comme les années précédentes, je me sens en confiance, Nadège se retourne et constate qu’il n’y a aucune coureuse derrière nous, plus personne du tout, alors que devant nous le podium des gars se démène et nous suivons, c’est plus que gratifiant. J’ai envie de crier de joie, nous passons les premières supportrices et nos noms sont hurlés dans un lot d’encouragement pour les premières filles, c’est génial, complètement fou, j’adore et j’accélère alors que nous arrivons en haut de la Butte où le gros du public nous enthousiasme, Léa nous a prédit la première place et nous n’allons pas la décevoir, il n’y a personne d’autre. Nous gardons notre élan, lancées sur une moyenne de 13km/h malgré le dénivelé de ce parc, comme je connais par cœur la foulée de ma partenaire de choc et de cœur, je sais qu’elle prendra les devants après la moitié de la course pour insuffler son propre élan, comme au trail du soldat. C’est ce qui arrive une fois à nouveau arrivées en haut de la butte sur la seconde boucle, Léa nous voit débouler Nadège en tête et son sourire en dit long, je m’accroche au wagon pour arriver sur la ligne d’arrivée en moins de 24mn, la base, je la félicite, je suis fière, et si heureuse.
Félicitations !!!! C’est une très bonne course pour commencer l’année ! Bravo !
Belle soirée
Ps : alors ça ressemble à ça le blond polaire ??? Moi non plus je n’y connais rien alors je suis contente que tu aies éclairé ma lanterne 😁
J’aimeAimé par 1 personne
Merciii ! Le blond polaire ressemble à la chaleur de la paille, avec des reflets ensoleillés qui réjouissent mon miroir le matin 🙂
J’aimeJ’aime