entourée de mes feuilles volantes je fais surface
une source d’or m’éclaire de sa franche douceur
c’est là que je m’installe -
la ligne d’arrivée
donne à voir de l’extérieur ce qui vibre en moi
et me bouleverse autant après tant de poursuite
alors je prends le temps
par la main pour une fois
surpris il écoute le récit de mon ouvrage
j’en détaille une à une les coutures et l’usure
lui me connait ulysse
me voilà pénélope
tissant un lien tenu de fil pur et doré
pour ce voyage intérieur il me récompense
et m’offre l’occasion 
d’habiter ma patience
le temps reprends sa course et moi mon écriture
j’ai la vue devant moi pour découvrir ce lieu

Photo : Alberto Giacometti dans son atelier du quartier d’Alesia, 1954.
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4 réflexions sur “Dodéca si et seulement syllabes #23

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