me ramène-t-il à elle qui reste sur son île je la rêve déserte je fais le rêve sans cesse
son contour se défile et s’envole à tire-d’aile sa voix se fait fragile je la trouvais si belle
mes ailes se débattent ils
m’ont pêchée ce matin
le filet a lâché elle m’en a libérée
la voici un instant présente par un signe le voilà le moment de la laisser partir
lui voler dans mes plumes secouer son palmier crier des mots de mouette parler la carpe aussi
j’ai voulu la revoir
nos routes se sont croisées
je fais mes adieux au fil qui n’existe plus
Photo : Alberto Giacometti, « L’homme qui marche », 1960.
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