je passe tous les jours par ce fameux carrefour d’où tu es partie seule
à la fin de l’été
si vite que je n’ai même pas pu te rattraper au moment enfin où
tout pouvait commencer
la forme que tu as mis cet ailleurs sans retour tu as créé le vide
la scène d’un silence
si je devais donner à ce vide forme humaine je le ferai hurler
d’une falaise à une autre
et l’écho te dirait il n’y a pas plus beau vertige dans la vie
que d’ouvrir grand ses bras
Photo : Carroll Lewis, « SurréAlice », Musée d’Art Moderne de Strasbourg.
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