tu te laisses dériver vers l’hiver au moment
où je retrouve la mer plonger mon cœur en elle
et planter sur une île
mes désirs d’été
et cette vision de nous qui défie les saisons
que tu te plais
à écorcher
en basse saison
tous ces soleils que nous avons levé vaillantes
j’ai des envie de couchers de soleil où l’astre
finirait noyé dans le rouge de l’océan
mon sang se fige
d’un coup d’un seul
quelqu’un m’entend
et me rend à l’envie d’envoyer tout valser 
nous dansons c’est la nuit
sous les draps plus un bruit
le soleil a pris tout son temps pour émerger
de ce rêve dont un matin tu m’as réveillée

Photo : Vassily Kandinsky, « A la mer et au soleil », 1922.
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5 réflexions sur “Dodéca si et seulement syllabes #5

  1. Je te l’ai dit pour les nuages
    Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer
    Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
    Pour les cailloux du bruit
    Pour les mains familières
    Pour l’œil qui devient visage ou paysage
    Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
    Pour toute la nuit bue
    Pour la grille des routes
    Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
    Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
    Toute caresse toute confiance se survivent.

    Paul Eluard

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