mes humeurs sont chromatiques à qui la faute si 

je sursaute de temps en temps d’un demi-ton c’est 

d’attendre intrépide qui décide de la teinte quand 

à la faveur d’un soupir j’écarlate de joie

s’il le faut je peux froncer les sourcils face à 

l’injustice comme n’importe qui elle me plonge dans 

un profond indigo je ne m’en sors qu’en 

retenant les larmes qui me brûlent à vie la vue

souvent alors je trouve refuge sur les terres du

turquoise dont je ne pratique pas la grammaire car

je risquerais d’attraper la quinte du loup et

de ne plus chanter juste au moment de la lune

Photo : Henri Matisse, « La joie de vivre », 1905

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10 réflexions sur “Le pain, la pomme et les poèmes #49

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