Les grèves font rage, il est quasiment impossible de traverser à pied aux portes de Paris sans sentir la tension monter au fur et à mesure de la journée vers une hystérie de klaxons et d’accélérations avortées tandis que les feux de signalisation restent perplexes face à la crise. Le froid et la grisaille ont recouvert la capitale, le déluge s’abat dès le lundi matin, les trombes d’eau se déversent en continue et sans le moindre espoir d’une éclaircie, un moment de répit. Mon cœur est au chaud, mes jambes courent à perdre haleine, mes bras crawlent avec furie. Elle habite à 12km en vélo, de nouveaux sentiers s’ouvrent à l’horizon comme un arc-en-ciel dessiné au-dessus du quotidien pour m’inspirer autant de rêveries et de promenades à venir, des recettes à partager aussi, que j’avais laissées en suspens, et tellement de chansons, d’écho. Une salle en furie au concert de Zazie et nous, un cours de cuisson de spaghetti, le choix de ses desserts préférés pour deux, son réveil à répétition, sa présence constante même en creux, nos petites habitudes qui nous surprennent et prennent le chemin d’une évidente vie à deux.

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