le tapis de l’hiver s’est envolé hier 
s’est volatilisé ici pour accorder à tes pieds 
là-bas 
à l’arrivée du navire 
l’accueil le plus majestueux comme on descend 
le pont-levis dans un château bienvenue au héros  

les champs de figues et d’oliviers se taisent aussi
c’est ça l’hiver une foule entière qui fait silence
qui attend les réponses 
aux questions de l’été
sur la terre ferme
ton pied marin 
bat la mesure

et si personne dans ta patrie des mois après
ne te reconnaissait 
tu es et resteras
métèque car le monde est à toi ici
là-bas

Photo : Pablo Picasso, « Paysage de neige », 1924.

2 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #20

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