Rien de mieux pour apprécier le dénivelé positif d’un col que de le dévaler le lendemain en descente, tout le long, durant tous ces virages qui serpentaient au loin et arrivaient vers moi en épingle, je me disais ah oui quand même. C’était pour moi le principal objectif de ce stage de triathlon, gravir un col sans mettre pied à terre ni passer en force pour en garder sous le pied. Je m’en suis donné à coeur joie avec le massif de l’Esterel. Cinq sorties vélo de soixante à quatre-vingt kilomètres dans la région de St-Raphaël, avec une préférence certaine pour les terres plutôt que le littoral. Trois séances de natation pour achever la journée, éducatifs pour améliorer le crawl et travail des quatre nages, et en cette fin de semaine une randonnée en mode détente. A partir du moment où je n’avais à mon actif ni chute ni noyade, je pensais qu’il ne pouvait plus rien m’arriver. Que nenni. On oublie trop souvent que l’on peut tomber de sa propre hauteur, nul besoin pour cela d’une circulation chaotique comme celle de Fréjus ou encore d’une ligne d’eau envahie par des athlètes en compétition acharnée entre eux, non non. Un simple chemin le plus paisible en apparence, une météo clémente sous tout rapport, quelques cailloux certes mais pas de quoi en faire un sujet non plus, non à l’origine il n’y avait rien à redire ni à raconter sur cette rando-trail, jusqu’à la chute, improbable. L’instant d’avant je regardais encore le paysage en profitant justement de n’avoir plus le nez dans le guidon, juste après je me relève d’une chute sans réaliser vraiment que c’est moi qui suis tombée, sans comprendre comment cela a pu arriver. Je me suis simplement dit, tiens j’ai bien fait de prendre les photos avant, maintenant j’ai les mains sales. J’ai chuté comme on tombe amoureux, sans prévenir et sans parvenir à me remettre de ma surprise, sans vouloir m’en remettre peut-être non plus. Il faut parfois savoir apprécier le monde depuis sa propre hauteur sans aller forcément côtoyer les sommets pour cela.
Quelles belles réflexions vous avez écrites, Isabelle🌹 . Oui, on peut tomber de sa propre hauteur, même si l’hauteur est minime, car tout le monde pense que sa propre hauteur est vertigineuse.
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Merci pour ce partage, cher Marcello. Très belle journée à vous !
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🙏🌹❤
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L’essentiel est que tu ne sois pas blessée. C’est vrai que si on s’attendait à tomber… on ne tomberait pas 😏. Plus dure est la chute quand on s’y attend le moins.
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Bien vu 😉 Merci d’être passée et à bientôt !
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