si je ne te connaissais pas sortie d’aucun jardin née d’aucune fleur me plairais-tu rien qu’à la couleur nuancée de tes mots comme le bleu m’ouvre un ciel et le vert mes poumons aurais-tu touché mon âme par ton rouge écrit sous couvert d’un regard sans concession aucune le vent m’est devenu familier il me gifle et les vagues me chahutent si je cherche à crâner est-ce qu’un point d’interrogation me donne à lire ta respiration lorsque ton esprit s’évade là où d’autres t’attendent déjà et qui connaissent ta voix unique et ton souffle magique je doute et je repars aussitôt dans ma quête secrète Photo : Paul Klee, "Aquarium dans un jardin", 1928.