l’océan clandestin clopine de bon matin 
les vaguelettes se jettent en rythme saccadé 
comme pour mieux échapper au trafic en pleine mer
qui se fait en cachette 
une fois la lune couchée 
je revêts ma vareuse et prends mon air sérieux
mon pas est militaire mes intentions naïves
je veux partir au loin et mieux me revenir
rien de plus enfantin 
en costume de marin 
mon rêve est tricoté dans de la laine épaisse
on salut mon passage oh matelot courage
le sabre de la garde y voit des étincelles
j’embarque pour l’aller
un ailleurs sans retour

Photo : Pablo Picasso, « Maya en tenue de marin », 1938.
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2 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #32

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