Il y a un an, jour pour jour, je me faisais une fracture du pied, troisième métatarse précisément, au cours de ma sortie le midi, je l’ai refait à l’identique aujourd’hui sous le soleil, et j’ai su. C’était le lundi qui suivait la course de la Saint-Valentin, j’ai reconnu la douleur tout de suite, je me suis dit que ma saison de triathlon était fichue, que rien n’allait plus jamais aller du tout, j’ai commencé à écrire le matin, des poèmes en allemand, une voix m’a encouragée de suite. Jamais je n’aurais continué à écrire de la poésie, encore moins en français, jamais sans cette voix je n’aurais pu rêver plus belle rencontre, plus beaux échanges au bord d’un océan, de mon canal, d’une montagne que j’ai fini par soulever à deux roues, jamais sans l’attente de cette rencontre je n’aurais peut-être retrouvé comme ce midi le plaisir de courir, j’ai appris à ralentir. Sentir ce qui vit en moi, ce qui est possible dans mon corps et dans la poésie aujourd’hui aussi.
Photo : Oskar Kokoschka, Affiche pour les Jeux Olympiques de 1972, Musée d'Art Moderne de Paris.
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Métatarse et poésie vont tellement bien ensemble.
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N’est-ce pas, Caroline… la poésie nous lie de la tête aux pieds.
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