je reste là où s’ouvrent fleurs et coquillages 
parce qu’ils l’ont demandé
et nous sommes là pour ça
comment autrement tisser le fil des saisons
je connais le muscle qui retient ton pétale
son langage sa grammaire
je les connais par cœur
pour ce jour où tu m’as décliné tes couleurs
je ne m’introduis dans aucune autre charnière
que celle encore vivante
de l’espoir qu’on s’invente
sans hasard rien que l’évidence dans la rencontre
de nos rêves qui se sont reconnus dans la nuit
j’ai crié au matin
ton nom a répondu
depuis l’arbre a grandi ses oiseaux savent chanter
du bois à l’océan il y a plus qu’un pas
je te veux dans l’écume
de ce qui recommence
chaque saison chaque année dans la joie d’être à toi

Photo : Max Ernst, « Fleurs de coquillages », 1929.
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4 réflexions sur “Poèmes au basilic et à l’oreiller #66

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