Le jour du semi-marathon de Paris, le jour enfin arrivé du report de l’événement par lequel tout a commencé à finir, les courses et les entraînements, les sorties et les lieux publics, le bureau et la piscine, bientôt les soirées et le matin à la fraîche, enfin l’espoir. Puis les instants de liberté ont été accordés à nouveau, les distances autorisées allongées comme on desserre la bride pour laisser le cheval qui trépigne partir loin délier sa foulée. J’ai pris le départ du semi pour être avec les gens du club, je m’extasie dans le sas avec les autres sur le nombre de coureurs, 25000, de la folie, on a perdu l’habitude de la foule. Au bout de la première ligne droite, je bifurque pour rejoindre le stand des pom-pom de mon club et encourager les coureurs comme je l’ai été tant de fois, mon semi je le courrai la semaine suivante à Bois-le-Roi, à l’issue de mon prochain triathlon longue distance. Les coureurs aux couleurs du club sont accueillis par des cris de joie et en musique, nous nous déchainons à qui mieux mieux pour les accompagner dans les derniers kilomètres. Je vois passer toutes ces têtes qui m’ont tant manquées, en plein effort sous la canicule, et d’un coup ma marathonienne apparaît au 16e kilomètre souriante, je crie son nom. Les sas passent devant nous un à un, regroupés en peloton pour garder un rythme ou désagrégés en solo pour suivre une foulée personnelle, nous dansons comme des fous, l’ambiance me ramènent deux années en arrière et me projette sur les défis à venir.

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