parlons rythmique puisque je me suis endormie
retour à mon sommeil
comme l'été la marée
tous ces rythmes de vie
moi aussi je cherche dans mon discours poétique
un repère la constance
surtout du mouvement
le battement de ton cœur
s'il pouvait suivre mes intervalles réguliers
quand tu ne respires plus
et que tu tapes du doigt
tes yeux dans ma couleur
je te connecte à mon intensité
suis moi
je déclare au temps fort :
(et tout mon corps se tend)
"je te fais la leçon"
et comme un interlude au temps faible je détends
on parle respiration
effet du rythme
surprise
l'art de la séduction
et non
l'intensité n'empêche pas la durée -
y a-t-il des questions
comment dites-vous la prose
la prose c'est autre chose
c'est le rythme débridé d'un désir lâché
la poésie revient
elle martèle par métrique
le point de non retour
c'est la prose qui ose s'immiscer sous le tissu
relisons Baudelaire
sa préface d'Edgar Poe
quant à mon rythme à moi
il ne bat que pour toi prose et rose confondus

Photo : Aki Kuroda, Acrylique, 2002.
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4 réflexions sur “Poèmes au basilic et à l’oreiller #2

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