Deux jours après mon inscription à l’événement, je me retrouve sur le deuxième marche du podium d’une petite course de huit kilomètres mais qui mérite d’exister plus qu’aucune autre puisque nous courons ici pour l’Egalité femmes/hommes au parc de la Villette. C’est la quatrième édition, nous étions présentes avec la chorale à la toute première occurrence pour supporter Olga, ma grande randonneuse, qui courait à l’époque le 4km. Malgré la communication que j’en fais, à la dernière minute certes, aucune autre choriste ne vient courir, nous avons répétition ce jour même, il ne faut pas trop en demander non plus. D’emblée je remarque qu’il y a beaucoup plus de monde qu’il y a quatre ans, je m’en réjouis. Les coureurs du club sont venus en nombre, les pompiers aussi. Il ne pleut pas mais le vent est présent qui rafraîchit considérablement l’air et rend l’attente un peu longue, le 4km s’élance. Nous partons un quart d’heure après pour enchaîner quatre boucles de 2km avec des virages en épingle et un vent de face qui ne faiblit pas, je suis encouragée à différents endroits de ce même parcours par les pisteurs et pisteuses du club qui m’indiquent ma position, 2e femme. Devant moi court celle qui prend la pôle position, c’est là que je choisis de la doubler dès le 2e kilomètre, mauvais choix, manque de stratégie. Je crois pouvoir la distancer sur le reste du parcours sauf qu’au contraire elle me colle, je lui sers de lièvre jusqu’à 500m avant l’arrivée. Elle finit par me doubler et me devance de dix secondes à l’arrivée, je suis deuxième mais heureuse, après tout ce n’est que mon deuxième podium aussi, et cette course me tient à cœur. Pour autant, je ne reste pas pour la remise des récompenses, je n’honore pas mon podium. Certes, je mange un quartier d’orange à l’arrivée, puis une pomme, je viens checker ceux que je connais et qui viennent d’arriver, je mange un nouveau quartier d’orange, je fourre une pomme dans le sac des goodies pour le petit-déjeuner du lendemain je n’ai pas fait de courses. J’ai couru à jeun, je suis rentrée de mon dernier entraînement 100% crawl et je me suis couchée directement sans avaler quoi que ce soit, en même temps il était tard et le réveil était sensé sonner tôt pour être présente suffisamment à l’avance et rencontrer les différents gens. Je ne sens pas la faim, je ne la sens plus, mais je sais que je n’irai pas à la répétition avant d’avoir avalé quelque chose, mais je pars à regret, j’aimerais qu’il se passe quelque chose là. Sauf qu’il ne se passe rien sinon la remise des récompenses en mon absence, je suis heureuse d’apprendre qu’une coupe m’attend, sans doute j’attendais qu’il arrive mieux qu’une coupe.