J-8. La réflexion de l’ostéo m’a suivi toute la semaine, autant un joueur de tennis a déjà joué un match avant d’affronter un adversaire en compétition, autant je m’apprête à parcourir une distance que j’appréhende mais dont je ne connais pas la réelle difficulté. Je me rappelle avoir tenu une sortie longue à vélo sur six heures et quinze minutes, j’ai pensé à l’arrivée que cela pourrait être le temps que je mettrai sur mon L dimanche 4. Je me souviens aussi avoir couru mon premier marathon sans avoir jamais encore parcouru 42km en course à pied, j’avais même arrêté de courir pendant une année entière pour me remettre plutôt mal que bien d’une fracture de fatigue, je n’avais parlé à personne du marathon et j’avais repris une semaine avant sur 5km, puis 7 et 8, enfin 10. Je pense aussi au semi que j’avais couru à Palerme après la fracture de l’orteil, à la cool. Je sais que je vais paniquer dans l’eau au départ, je sais que je vais avoir des coups de mou à vélo en constatant la puissance et la vitesse des autres cyclistes, je sais que je vais vouloir abandonner dès les premiers cent mètres de course parce que la douleur sera là. Mais j’espère aussi arracher le scratch de ma combinaison avec soulagement en sortant de la rade, je m’imagine en train de traverser la forêt des Sables d’Olonne avec enthousiasme et je me projette dans ma troisième boucle en me disant j’y suis, j’y suis, et je veux bien croire si j’y arrive que je ne voudrai plus jamais refaire de triathlon de ma vie sur le moment, sauf que le soir-même je regarderai déjà la date des prochains L.

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