Dernière sortie longue en mode reconnaissance de la fin du nouveau parcours du marathon puisque le trajet dans le bois de Boulogne en a été enfin modifié, et c’est tant mieux. Nous nous retrouvons au 27e kilomètre, c’est-à dire au niveau du pont de la Concorde, côté rive droite, à l’endroit où les coureurs pourront récupérer leur lièvre, juste avant le tunnel. Autant dire que cette partie du parcours n’est pas la plus drôle, les tunnels nous auront cassé les pattes et la route après la remontée des quais est toujours noire de monde, je n’ai jamais autant subi la chaleur qu’à cet endroit du marathon. Puis c’est l’exact inverse qui se produit vers le boulevard Exelmans, il ne se passe plus rien et plus un supporter n’est présent pour nous encourager, sinon un ou deux passants avec une poussette, l’envie redouble de marcher. Pour le coup, nous passons par le point le plus haut avec celui au plateau de Gravelle, mais cette fois du côté du bois de Boulogne, je note pour moi qu’à partir de ce point certes la course est loin d’être terminée, toujours est-il qu’il n’y a plus ni montée ni faux plat du tout. La sortie n’est pas longue en soit, à peine 15km, pour autant j’ai les jambes fatiguées et le souffle court, je me demande dans quel état je serai dimanche prochain au même endroit, l’excitation le jour J ne suffira certainement pas à me porter jusqu’à la ligne d’arrivée. Forcément je suis partie à jeun, je n’ai pas fait le plein encore de sucres lents, j’ai la semaine. Une semaine où j’ai intérêt à privilégier les lignes de crawl plutôt que les tours de piste, voire rien du tout et laisser ischios et genoux se reposer vraiment, je sens les zones bien endolories. L’année dernière, j’avais pris le départ du marathon pour ne courir qu’un semi, en préparation du marathon des Gay Games au mois d’août et sans savoir que je m’alignerai sur un autre marathon trois mois plus tard en novembre, c’était alors ma première course de l’année, j’étais fraîche et j’avais couru vite, trop vite, je n’avais aucun mental pour courir plus loin. Cette année, le marathon sera ma dixième course depuis le début de l’année, après quatre 10km, deux trails de 24km, un semi, un triathlon XS, une course de 8km. Bref, j’ai un club.