aux heures ensoleillées je viens me liquéfier
et l’état que je croyais solide au réveil 
n’est plus qu’un vain souvenir 
d’une bizarre maîtrise 
lorsque je vois mon ombre pressée se faufiler 
sans m’attendre au pied du premier arbre embrasser 
une autre branche que mes deux bras tendus vers elle 
pour écouter l’oiseau lui chanter cette histoire 
qui ne vient pas de moi
et résonne à la fois
tout s’assied en moi je m’allonge pour écouter
au réveil de la main je cherche encore mon ombre


Photo : Frank Stella, « Variations sur un cercle », 1977.

4 réflexions sur “Il faut plus d’une fois varier rien qu’un peu #137

Laisser un commentaire