un pont entre deux terres

une suspension 

au carrefour d’un entre-mille-chemins

quel chaos 

aucune chance 

d’emprunter le sien

sauf 

infinitésimale

probabilité intime

il était trois fois rien

que de cette terre-ci celle-là devienne

son autre

comme ça

en mouvement comme

en quête l’une de l’autre 

laissant le cosmos

à son immensité

pour se satisfaire du langage

sans autre voix

de passage

que la langue

l’autre terre

fascinée par la fantaisie

de l’une

fantasmant

le pont

Photo : Joan Miró, « Cheveu poursuivi par deux planètes », 1968. (Le titre est écrit par Miró en français au dos de la toile.)

7 réflexions sur “Gedicht #54

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