Je sors en boîte à neuf heures du matin, disons que je roule en boîte la musique à fond sans avancer, vous avez deviné ma prochaine expérimentation en tant que cycliste concerne le RPM, rouler un maximum de tours en se laissant entraîner par le rythme, la coache, les autres, tout ça. Quand je parle de sortir en boîte et danser, je ne suis pas si loin de la réalité puisque la majeure partie de la séance se passe en danseuse au-dessus de la selle pour mieux appuyer sur les pédales, comme font les cyclistes lors d’un sprint, savoir se déhancher sur un vélo est tout sauf évident, c’est une énergie follement exaltante à regarder et je voulais essayer, d’abord à l’arrêt. La séance dure quarante-cinq minutes à une heure entière en alternant intensité et récupération, il s’agit de travailler la puissance musculaire en augmentant progressivement la résistance du vélo, c’est-à-dire qu’il devient de plus en plus difficile de pédaler à mesure que la séance progresse vers l’ascension d’un Everest virtuel certes, je suis toujours enfermée dans une boîte, mais explosif en terme d’expérience mentale et physique, je me vois souffler de vraies flammes. Bien sûr pour se sculpter un vrai corps de danseuse, il faudra davantage opter pour le Pilâtes, d’ailleurs je sors tellement rincée de cette première séance de RPM que je me demande si je ne vais pas changer d’objectif pour l’année prochaine et viser le niveau intermédiaire en Pilâtes plutôt que la montagne Bourbonnaise sur 180km de dénivelés, franchement le Full c’est surfait. Sur ce, je me suis laissée tenter par une séance de Body Balance, c’était si doux de me laisser bercer par la voix qui disait quoi étirer et comment me détendre qu’au moment d’éteindre la lumière pour finir le cours par un peu de relaxation, sur mon tapis volant je me suis assoup(l)ie.

Photo : Fernand Léger, « Les quatre cyclistes », 1943-48.

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