de tes longs doigts effilés tu t’en approches et 
elle se dessine sans que tu ne puisses l’arrêter
toi qui parlais d’elle la voilà pour dévoiler
le secret qu’elle avait jusqu’ici bien gardé
et qui appartenait à ton silence d’enfant
veut-elle te faire grandir 
rien n’est moins assuré
elle s’amuse au contraire de tes peurs
s’en nourrit
pour mieux te les déposer nues entre les mains
mieux se jouer d’elles comme tu l’as fait
tant de fois
et à chaque hésitation tu l’entendras rire 
dans son absence indécente tu riras de toi
jusqu’à nouveau la retrouver
et te surprendre

Photo : Alberto Giacometti, « L’Objet invisible », 1934.

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