Cette apparente facilité pour le contact 
qu’ont certains êtres par exception ça me fascine
comme d’admirer le patineur évoluer
sur la glace où je sais qu’il ne tombera pas.

Le contact est un art et tu en as les codes,
souvent je te devine en train d’être à ma place
et mieux savoir que moi parfois jusqu’où aller
là où j’en étais à savoir à quelle vitesse.

Accueil, ce mot si dur à prononcer pour dire
quelque chose de si doux pour quoi tu es douée,
comme le mot accoucher mille fois plus compliqué
que la simple syllabe Cœur, avec tant de lettres.

Tu me fais accoucher de tous ces mots en moi
de toutes ces vérités qui n’avaient pas de sens,
à croire qu’avec nous deux la maïeutique des grecs
comme leur restauration ont un bel avenir.

Le soir où tu m’accueilles dans ta tour argentée
la terre m’ouvre ses bras le ciel fenêtre ouverte
invite la nuit à créer pour nous ce jardin
où nous avons planté un arbre à cœur ouvert.

Depuis la première coupe jusqu’au dernier café
nous nous sommes mises à table avons posé les cartes
en ce jour de l’Indépendance tu m’as confié
ce choix qui me va bien de rester à Paris.

Photo : Robert Delaunay, « La Tour Eiffel », 1926.

4 réflexions sur “Mythologies d’hier, héroïnes d’aujourd’hui: Patricia #17

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