Matin des élections, Paris retient son souffle lorsque je file vers la gare pour prendre mon train vers le Sud, le soir à 20h, dans une autre vie déjà, un hurlement de déception secouera la cantine occupée par des tables de jeunes sportifs de haut niveau. en attendant, je le retrouve avec trois autres gars du club dans le même train, tiens me voila à nouveau un gars, blond et qui frise sérieusement au niveau des tempes, ils se prennent le bec avec des passagers de leur wagon de première classe par rapport aux emplacements des housses de vélo. Je n’ai aucun souci à caser la mienne dans mon wagon de seconde classe. Est-ce pour autant qu’il y aurait moins de guerre si les femmes étaient au pouvoir, rien n’est moins sûr, je ne sais même pas pourquoi cette question m’obsède. Après tout, le texte de La Guerre Sainte a été écrit par un homme, René Daumal. Nous arrivons tous les quatre sous un soleil quasi estival, je suis habillée comme en hiver, un sac devant, deux derrière et c’est parti pour le CREPS de Boulouris. Le sentier est valloné, ce n’est pas encore le massif de l’Esterel mais cela nous donne un aperçu de la topographie locale, je n’étais plus remontée sur mon vélo de course depuis six mois, je n’ai pas couru depuis six semaines, je suis aux anges, la journée est magnifiquement inspirée. Il ne manquait plus que la découverte de cette vue depuis le stade sur la mer pour que je crie de joie à l’arrivée.
C’est si bon de s’échapper d’un monde devenu violent ! Se remplir d’air pur pour pouvoir l’affronter à nouveau…
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C’était exactement l’idée ! Merci de l’avoir lue, au plaisir de vous retrouver dans vos écrits.
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