Nouveau changement de saison en un trajet puisque de ma séance de natation en nocturne dans le bassin d’hiver je bascule vers la douceur d’une soirée printanière et particulièrement animée, il est à peine 22h lorsque je marche dans mon quartier, les terrasses sont pleines et je fais mes courses en croisant des sourires et de la joie en cette fin de semaine, en ce début de belle saison. J’ai perdu du poids depuis que je ne cours plus, contrairement à toute attente allais-je écrire mais non, bien sûr qu’il était hors de question qu’il en soit autrement selon ma propre logique, bien sûr qu’à partir du moment où je quintuple de vigilance parce que mes habitudes changent, au moins pour un certain temps dont je vois s’approcher la fin, j’en profite pour tout changer, les mauvaises habitudes et les faux prétextes, j’arrête tout et j’initie, je tente, je trouve, et voilà. Je reste de plus en plus longtemps dans le bassin d’hiver, le temps me paraît moins long et, contrairement au bassin d’été extérieur, aucune sensation de froid ne vient jamais m’inciter à clore la séance, filer sous la douche chaude, je reste concentrée sur ma posture de crawleuse. Les thématiques des concours de nouvelles auxquelles je participe successivement pour occuper ce temps de convalescence accaparent mon esprit, la lumière ou encore le manuscrit oublié… mes souvenirs revisitent des récits que j’interprète à nouveau, j’ai l’impression de m’actualiser.